La Marche de la Bièvre 2022

Les 51 km de la marche de la bièvre

La genèse

Nous avons rencontré nos amis Fred et Sylvie après le confinement de 2021 lors d’un festif barbecue chez Margarida et Jean Michel. Je commençais à marcher sur des distances plus ou moins longues de 10 à 20km. Du coup Fred et Sylvie me font part de leurs randonnées. Ils m’interpellent sur une marche de 51km qu’ils ont fait plusieurs fois, « La Marche de la Bièvre ». Je ne me sens pas vraiment capable de faire cette  marche. Puis j’oublie l’histoire. Le 16 février 2022 je reçois un message de Fred sur Messenger : https://www.engage-sports.com/marche-de-la-bievre-2022/  On est inscrit …. . Ouahhh va falloir y aller. Sans réfléchir je m’inscris. Du même coup j’inscris ma compagne Catherine. Au mois de mars je pars pour une marche de 4 jours en direction du Mont Saint Michel. Je pense que cela va m’entrainer en plus des marches hebdomadaires. Pour tout vous dire à mon retour du sentier, je suis quand même un peu inquiet voir septique

C’est parti

Le 14 mai, nous voilà à Bièvre à la gare RER avec nos amis. Nous partons rejoindre la ligne de départ Place Jussieu. Nous sommes accueillis par l’organisation de la marche de la Bièvre qui nous remet une gourde de l’eau, quelques denrées, et un bracelet jaune. Il y a du monde, des habitués venu en famille, des marcheurs confirmés qui veulent en découdre et faire le 51km en un minimum de temps. Nous nous sommes en forme. Les enfants de Fred nous rejoignent. Ils font pas mal de sports et à 24 balais la distance ne leur fait pas peur. D’ailleurs Ils partiront très vite.

Le départ est donné. Ça fait toujours drôle de se trouver entouré d’un milliers de marcheurs en plein Paris. Le chemin dans Paris et sa banlieue se fait vite. On avale les 10 premiers km assez facilement. Je suis très étonné par la capacité d’endurance de Catherine qui ne marche pas très longtemps habituellement. Lorsque nous traversons la banlieue, nous croisons de nombreux jeunes qui nous interpellent sympathiquement. Il est vrai que voir un millier de personnes décidées passer en pleine nuit à de quoi étonner. Etonnant aussi de voir que la moindre aire de petit bois est utilisée par la gente féminine pour se soulager. C’est un peu le reproche que l’on peut faire à l’organisation de ne pas prévoir un ou deux points de Wc mobiles lors de la traversée des banlieues pour nos randonneuses.

Nous marchons le long de la Bièvre. Les villes ont plutôt bien aménagées les rives de cette petite rivière. Nous passons Fresnes, Antony.

A la Verrière Buisson nous laissons derrière nous de grands bâtiments pour prendre une sorte de voie verte qui longe le golf et la rivière. Puis nous entrons dans une sorte de bois toujours en longeant la bièvre. De nuit c’est un autre paysage qui s’offre a nous. J’ai une frontale qui éclaire plutôt bien le chemin. Je marche devant mes amis. En me retournant pour voir si tout le monde suit, je vois une multitude de lumières qui nous suivent. On dirait une multitude de vers luisants qui chemine. Nous avons fait environ 19km Catherine continue de marcher mais la fatigue se fait sentir et elle commence a se demander ce qu’elle fait là. Fred et Sylvie partent devant.  

Nous arrivons enfin à la première halte au centre culturel du Ratel Ce point sera notre lieu d’arrivée des 51kms.  Cette halte est parfaite pour ceux qui n’en peuvent plus. Catherine ne se sent pas capable de faire les 30kms qui restent a faire. Elle préfère s’arrêter.  Nous nous restaurons un peu puis nous repartons laissant Catherine derrière nous qui part se reposer dans la voiture. La course a l’aurore démarre et se joint a nous. Ils sont repérables grâce à leur bracelet rouge.

Apres avoir quitter Bièvre nous longeons la nationale 118. Le jour se lève. Plusieurs d’entre nous prennent des photos du soleil levant. C’est drôle la fatigue s’est estompée. Pourvu que cela dure.

Le long des étangs de Braque, du moulin Renard et du val d’or nous pouvons apprécier les paysages et les chemins sont agréables. J’échange avec quelques marcheurs de l’Aurore, les Rouges comme je les appelle. Ils nous tirent et nous font oublier les km déjà parcourus. Au km 32 aux Loges en josas nous avons un ravitaillement Pour Sylvie qui s’était brisée une cheville il y a moins d’un an, une forte douleur est apparue. Changement de chaussettes pour Fred. Sylvie va devoir marcher lentement pour pouvoir finir. Fred reste avec elle.

La marche au soleil (Les Verts / 20km) démarre.  Je suis quelques marcheurs nordiques. Je ne ressens pas de grosse fatigue et ma cadence est très honorable. 9km plus loin nouvelle halte à l’école du pré Saint-Jean à Buc je me restaure avec des fruits . Je ne prends pas les sandwichs qui me seront proposés. C’est une erreur que je vais payer a la fin du parcours. Je m’arrête 15mn. Entre temps Fred et Sylvie arrivent. Tout va bien hormis la douleur pour Sylvie.

Je repars. Il reste encore 10km. Si jusqu’au 46km tout va à peu près bien, à partir de là j’ai comme qui dirai une véritable baisse de régime.  Au 48eme km je marche a 5 a l’heure. Je suis cuit. Puis tout a coup je sens une présence derrière moi et une femme d’environ 60 ans un peu boulotte voir vraiment boulotte me double à une vitesse incroyable et elle porte un bracelet jaune. Elle est donc partie de Paris. Mon amour propre de marcheur en prend un coup. Le mieux c’est qu’elle va doubler les enfants de fred qui sont à 2km devant moi.

J’arrive enfin au centre culturel du Ratel à Bièvre. Enfin arrivé !  Je me jette sur un stand de boisson sucrée. Et je bois, je bois, je bois. Je m’assoie et là je me dis que je ne ferais plus jamais ça. 12h après je dirais le contraire et  je m’entraine déjà pour le prochain. Alors rendez vous en 2023 et la prochaine fois j’embarquerais des cameras.

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